18h30 : Les premières participantes font leurs entrées et très vite, “ça papote”. Les cartes de visite fusent. Toutes sont invitées à coller une étiquette sur leurs poitrines avec leurs prénoms mais aussi un mot qui les définit. Pour la plupart, elles choisissent des mots d’espoir comme “ambition”, “motivation” ou “volonté”.
Sur un des murs, une question en lettre capitale : Quel est votre principal obstacle ? Petit à petit, ce même mur se remplit de réponses. La plus récurrente est la peur de ne pas trouver de clients. On apprendra par la suite que, souvent, le problème est pris à l’envers et qu’il faudrait, pour être efficace, se demander comment les clients peuvent nous trouver.
19h30 : La table ronde commence. Le thème ? Les femmes sont-elles des entrepreneurs comme les autres ?
Pour y répondre, trois invitées de marque :
• Anne RAVANONA (Fondatrice du site «Global invest her», entrepreneure, passionnée par le développement professionnel des femmes)
• Myra BRAGANTI (Digital Transformation Manager à BNP, CBO de Never Eat Alone, impliquée dans l'écosystème entrepreneurial)
• Anais LUNET (Fondatrice de “BforBaby”, entrepreneure, experte en organisation des temps de vie).
Le tout animé par Julie ROUZAUD (Fondatrice de CentVingtSix, agence d'innovation prospective)
Le premier sujet évoqué est celui de la difficulté d’accéder au financement. Anne nous apprend que contrairement aux hommes, beaucoup de femmes se sentent perdues et déstabilisées lorsqu’il s’agit d’aborder les questions d’argent. Elles se sentiraient moins compétentes ou comme “nager dans une piscine pleine de requins avec seulement des brassards”.
Son conseil : Aller voir les femmes investisseurs (peu nombreuses en effet !) qui seraient plus à même de les comprendre
Anais, elle, nous parle de langage. Elle reproche aux femmes de se dévaloriser, de parler de leur projet ou de leur boîte en employant l’adjectif “petit”. Des “petits projets”, des “petites boîtes”, voilà ce que les femmes ambitionnent de monter.
Son conseil : Ne pas avoir peur de voir grand et surtout ne pas avoir peur du “non”
Myra, a partagé la success story de la start up Never Eat Alone avec le statut Etudiant Entrepreneur (www.pepite-france.fr), une best practice française qui fait des émules chez nos pays voisins. Elle a également évoqué l’audace féminine, la volonté des femmes à comprendre, décrypter les écosystèmes dans leur globalité, une capacité à 360° qui est un véritable atout. Elle invite aussi les femmes à transformer leur dite faiblesse en force, se servir de leur charme " avec modération" comme d’une arme face aux hommes quand beaucoup de féministes s’en offusqueraient.
Son conseil : Se demander ce que l’on peut apporter, trouver sa valeur ajoutée et donner envie de se lancer ensemble dans cette belle aventure qu'est l’entrepreneuriat.
20h30 : c’est l’heure de choisir. A l’étage, un troc de compétences s’organise. Des binômes se forment, apprennent à se connaître et réalisent que la clé du succès passe par de bons partenaires.
22h : c’est la récré, l’heure du cocktail. Les conversations sont différentes. Certains projets se dessinent déjà entre les entrepreneures pour notre plus grand bonheur.
