Guillaume Millochau ne tient pas en place et c’est tant mieux. Cet entrepreneur de 23 ans, s'il pouvait, se téléporterait, et ralentirait le temps pour réussir son projet : monter une salle de sport mixant Parkour, Combat et développement spirituel et personnel. Une école de superhéros en soi. Portrait.
Adolescent, Guillaume est le fanfaron de la cour de récré. Déjà, il a la bougeotte et s’essaie à de nombreux sports : judo, tennis, basket, hand-ball, foot… Curieux et touche-à-tout, il entame une première année de droit à la fac d’Orléans, dont il est originaire. Mais au bout de trois mois, il décide d’arrêter. « Au lycée, on te parle d’orientation sans que tu saches quel est ton talent, ce pour quoi tu es bon », regrette-t-il.
Comme il aime « écrire, orienter, partager », il s’inscrit pour la rentrée suivante à l’ESJ-Paris, pour devenir journaliste. En attendant, pendant cette « année sabbatique », le jeune homme fait à nouveau beaucoup de sports, et découvre avec son meilleur ami le parkour, « l’art du déplacement ». Il s’entraîne à réaliser des tricks (des acrobaties) en salle de gym et dans la rue.
En 2012, il monte à Paris pour trois ans de formation. Dès la 2e année, comme il veut « tester le cinéma depuis toujours », il fait également une école de théâtre, le Cours Florent. Diplômé de l’ESJ en 2014, il fait quelques stages, notamment au Figaro, où il traite des nouvelles technologies : « Le trans-humanisme, tout ce qui permet à l’homme de s’améliorer… ce sont des sujets qui me parlent beaucoup. »
La self-défense : « pour soi, et non contre les autres »
Mais, si sa courte expérience de journaliste et de comédien ne le convainc pas, c’est qu’il n’y trouve pas assez de créativité, de liberté, ni de retours constructifs suffisants : « ces métiers, je les ferais à ma manière. Dans la création, et non la compétition », assène-t-il. Guillaume préfère se concentrer sur les multiples projets qu’il a inscrit dans son « carnet de rêves ».
Comme celui qu’il a développé en janvier à Casaco, en tant que coworker du mois : Guillaume veut monter une « école de super-héros ». Inspiré par des films comme Matrix, Spiderman et Yamakasi, il veut « déployer ses idées et son envie d’entreprendre » et rêve d’une salle de sport qui mêlerait entraînements aux sports de combat (comme le systema, un art martial russe, pour la self-défense) et au parkour, mais aussi bien-être, self-défense, citoyenneté… Du haut de ses 23 ans, il ne veut pas monter une milice de super-citoyens, mais bien permettre à ses concitoyens d’être utiles, plus humains, confiants et persévérants, d’aller plus loin que leurs peurs et leurs limites, de se dépasser.
C’est d’ailleurs ce qu’il fait déjà en coachant quelques coworkers à la course à pied. « Positif, dynamique, présent, constructif », ainsi est-il décrit par l’un de ces coureurs : comme il veut qu’on le soit avec lui !
"Le tutorat de Vincent a beaucoup compté, cela m'a évité aussi de procrastiner et d'avoir confiance en mon projet. Ne pas partir dans tous les sens, avoir des objectifs précis, réalistes." Guillaume
"C’est agréable de voir un jeune homme avec autant de dynamisme qui veux se donner les moyens d’atteindre ses rêves : une volonté à toute épreuve et surtout l’envie d’écouter et de s’améliorer vont, j’en suis certain, lui permettre d’atteindre ses objectifs. Il faut juste maintenant ordonner ses idées et sa stratégie pour intéresser les partenaires et financeurs potentiels !" Vincent
Si j’étais un super-héros… En fait, j’ai trois super-héros préférés :
- Spiderman : c’est un jeune homme qui n’a pas trop confiance en lui, qui va grimper sur les murs, qui a des super-pouvoirs, une super copine, et sait se battre. Je veux ça dans ma vie pour régler mes problèmes.
- Batman : en grandissant, j’aime bien ce personnage, incarnation du côté sombre, qui est sobre et triste à la fois. Je n’ai pas de pouvoir, mais je me bats.
- Kick-Ass ou Simon dans Misfits : c’est le type de super-héros hyper réaliste, qui se bat, fait du parkour… Il est capable de faire des maraudes et de tuer des gens, mais il ne le fera pas.
- Si j’avais un superpouvoir, je voudrais celui de pouvoir contrôler l’espace-temps, de me téléporter.
- Mon talon d’Achille ? La procrastination et le besoin de m’isoler.
- Si j’étais un art martial, ce serait le systema. J’aime le fait de jouer avec les tensions de l’autre. Cet art joue sur la force détendue, s’appuie sur la relaxation et la respiration. Il apprend à gérer la peur, le stress et la douleur. Comment bouger ton corps de manière détendue ? Cela s’apparente presque à de la danse. Et tu ne te mets pas en garde, pour ne pas prévenir l’adversaire.
- Si j’étais un sport : le parkour, sans hésitation !
- Si j’étais une maxime, je retiendrais celle de Nelson Mandela « Notre peur la plus profonde n’est pas que nous ne soyons pas à la hauteur. Notre peur la plus profonde est que nous sommes puissants au-delà de toutes limites. C'est notre propre lumière et non notre obscurité qui nous effraie le plus. »