Graphiste et jongleur, Emmanuel nous transmet sa passion pour l'image et le mouvement.
Quel est ton parcours ?
J’ai toujours été passionné par la conception graphique et ses outils de productions. Très jeune, j’étais déjà fasciné par les images que l’on offrait aux enfants sages.
La volonté de travailler le sens du message par l’image m’a poussé à choisir la formation universitaire en Information et Communication, avec une spécialisation en Communication par l’image, à Paris 8. J’y ai approfondi une approche pluridisciplinaire (linguistique, sémiologie, sociologie, systémique, etc.) de la communication. Le choix du sujet de mon mémoire de maîtrise représente bien mon questionnement permanent sur les « Enjeux et mécanismes de la production de l’identité visuelle ».
Lors de mes stages en studio de création de l’agence de publicité « Orchestra » (groupe DDB Needham), j'ai pratiqué les techniques de conception traditionnelles, sans ordinateurs. Nous « planchions » sur des sujets parfois prestigieux comme la création du logo de la Coupe du Monde de football en 1998. Parallèlement, je suivais les cours du soir aux ateliers Beaux-Arts de Montparnasse pendant 2 ans.
Après les techniques traditionnelles, je me suis formé aux nouveaux outils de Production assistée par ordinateur (PAO). Puis j’ai travaillé dans l’Agence de publicité « Moby Dick » pendant 7 ans comme directeur artistique. Inspiré par les rencontres professionnelles de graphistes et directrices artistiques indépendant(e)s auxquelles nous faisions appel en période de rush, je suis devenu indépendant à mon tour pour sortir de la « folie productive des agences ».
C’est ainsi qu’en février 2004, je lance mon activité de graphiste designer/Directeur Artistique indépendant, affilié à la Maison des Artistes.
Quel est ton projet aujourd'hui ?
Ce que j’apprécie encore aujourd’hui dans mon statut d’indépendant, c’est d’être maître de mes choix artistiques et de mon temps.
" Le défi est d’avoir plusieurs casquettes : créatif, commercial, administrateur, comptable, etc. Et de devoir parfois tout concilier dans la même journée."
J’arrive aussi à consacrer du temps à mes diverses implications dans le monde de la jonglerie contemporaine. Je suis jongleur spécialisé en balles rebondissantes, professeur de jonglage au Plus Petit Cirque du Monde (Centre des arts du cirque et des cultures émergentes), membre de la Maison des jonglages (Scène conventionnée jonglage qui promeut les écritures d’œuvres jonglées) et président de la compagnie Defracto, maintes fois primée (Circus Next, Festival mondial du cirque de demain).
À travers mon activité de concepteur et faiseur d’images, j’accompagne mes clients pour les armer dans leur conquête de territoire d’identification visuelle. Je suis spécialisé dans la communication graphique « print » (supports imprimés) et « web » (supports digitaux). Mes clients sont de différentes tailles et secteurs d’activités (banques, avocats, ressources humaines, associations, crèches, distributeurs, Cies de spectacles vivants. Ils ont en commun la volonté d’exprimer un message fort et différenciant. Je réalise pour eux des logos, chartes graphiques, brochures institutionnelles, plaquettes commerciales, campagnes publicitaires, marketings directs, newsletters, annonces presse, affiches, signalétiques, stands de salons professionnels, sites web, vitrophanies, etc.
Aujourd’hui je me concentre sur le développement de mon activité dans deux directions :
Le secteur culturel, et tous les lieux qui accueillent du public, des gens. Là où se développent des usages, des pratiques, des échanges, des projets fédérateurs et porteurs de valeurs (théâtres, musées, centres culturels, café associatifs, municipalités, etc.).
Le secteur du luxe, pour des marques et des établissements prestigieux,hôtels, restaurants, artisans et autres produits et services de qualité et porteur de valeurs fortes.
"Mon intention avec mes clients et partenaires est d’être le garant des bons usages des pratiques en communication par l’image."
Ma méthode de travail est un processus qui se déroule par étape. Je rencontre les gens, les entreprises, j’affine le brief, la problématique du client, son environnement concurrentiel, pour comprendre son projet et bien appréhender son positionnement.
J’invite mon interlocuteur à se questionner sur son identité : le qui, le quoi, le pour qui, le comment et pour quelles valeurs ?
Enfin, mon travail est très certainement nourri par le jonglage. Mais quel rapport entre le jonglage et le graphisme publicitaire ?
J’appréhende ma discipline comme un langage graphique. Une communication directe, universelle, intime et éphémère. Le jongleur est un manipulateur d’objets qui compose l’espace qui lui est offert pour partager une sensibilité et produire de l’émotion. Son travail s’articule autour du rythme et de sa faculté à produire des figures avec des points, des lignes, des volumes et des trajectoires. Une démarche très proche de celle d’un graphiste publicitaire.
Pourquoi le coworking ?
Pour sortir de mon environnement de travail individuel habituel.
"Décloisonner mon activité d’indépendant".
Pour renforcer les contacts avec d’autres corps de métiers et retrouver ainsi un environnement d’agence, une dynamique d’équipe, pour toujours renouveler mon activité, mon réseau, ma curiosité et enrichir mes connaissances.
Pourquoi Casaco ?
J’en avais entendu parler par ma femme qui a été accompagnée par le fondateur des lieux pour lancer son entreprise. J’y suis allé et j’ai tout de suite apprécié l’environnement, les personnes.
"J’ai perçu que ce lieu portait des valeurs dont je me sentais proche, solidaire, participative, collaborative, de bienveillance, de respect mutuel lié à nos différences. "
Des valeurs de circassien en somme ! Un lieu où l’on partage l’expérience que l’on veut bien s’offrir. J’y suis aujourd’hui résident.