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Anthony
Le roi de la Charcuterie
14 juin 2015

Anthony Faguette,

Fondateur de Délices Distribution

Anthony, peux-tu nous parler de ton activité ?

Je suis agent commercial indépendant. Mon métier consiste à mettre en relation des fabricants de produits alimentaires (des PME de 12 personnes ou de plus grands groupes, français ou étrangers) avec la grande distribution (Carrefour, Auchan, Leclerc...), dans le domaine des produits frais, principalement de la charcuterie et des produits traiteurs (plats cuisinés, pâtes fraîches...).

Comment es-tu devenu indépendant ?

Je fais ce métier depuis 10 ans. J'ai toujours voulu être à mon compte. D'abord, j'ai travaillé dans de petites PME, toutes rachetées par des grands groupes : jusqu'en 2011, chez « Salaisons pyrénéennes », rachetée par Delpeyrat. À ce moment là, je me suis senti mûr pour me lancer. J'avais le carnet d'adresses. J'ai donc créé ma société en Octobre 2011. Mais j'ai dû tout faire moi-même : les statuts, la TVA... Et avec peu de choses à vendre au départ !

Peux-tu nous raconter les débuts de ton aventure d'entrepreneur ?

À l'époque, je bossais chez moi. J'ai réactivé mes réseaux et connaissances pour retrouver des produits. C'est alors qu'un jour de février 2012, sur un salon professionnel, je suis tombé sur cet ancien agent commercial que j'avais connu lorsque j'étais encore apprenti. Je n’avais rien à faire sur ce salon professionnel, mais un pote m'a conseillé d’y aller quand même : j'ai enfilé mon costard et j'y ai rencontré la bonne personne !

Cette rencontre a t-elle été le déclic ?

Oui. Il m'a mis le bon produit entre les mains. Mais je ne le savais pas encore. 15 jours après, mon téléphone a sonné : il avait communiqué mon numéro de téléphone à son réseau. On me proposait de vendre du jambon espagnol, c'était un produit auquel je ne croyais pas trop au départ. Aujourd'hui, c'est mon produit principal ! Grâce à ce déclic, j'ai eu une carte assez crédible dans mon portefeuille pour avoir une entrée dans les magasins, ce qui m'a permis de proposer tous mes autres produits.

Comment as-tu fait évoluer Délices Distribution depuis ?

En 2013, j'ai amorcé une transition de stratégie. J'étais traditionnellement dans la charcuterie à la découpe et je suis passé aux produits sous-vide, notamment avec la gamme Serrano. De fil en aiguille, fin 2013, j'ai commencé à me faire un nom, surtout de par ma fiabilité. Mon activité a décollé. Ce sont les clients qui se sont mis à m'appeler et non l'inverse. Ainsi, en 2014, j'ai obtenu mon premier référencement, non plus de magasin en magasin, mais en centrale d'achat. Là, tu passes de un à vingt-sept clients par commande ! Mais je me suis rendu compte que pour chaque nouveau client, j'en perdais un. J'ai décidé de débaucher un de mes meilleurs amis salarié dans le secteur et on s'est associé.

Pourquoi as-tu fait le choix du coworking ?

Le business tournait déjà bien à cette période, mais je suis arrivé à saturation de travailler à domicile. J'étais présent physiquement à la maison, mais pas complètement pour ma famille, ni pour mes clients ! On n'avait pas de lieu sérieux pour se réunir avec mon associé : à 16h les gamins rentrent, impossible de se concentrer. Un temps de bureau était absolument nécessaire pour le bien de notre activité, mais le prix des locaux professionnels me freinait. Jusqu'au jour où, en allant chez ma cousine, je suis tombé sur le Hauts-de-Seine magazine, dans lequel il y avait un reportage sur l'ouverture de Casaco. Le lundi j'ai appelé. Le mardi j'ai visité. Le mercredi j'ai signé. « Voilà comment on retrouve un marchand de jambon chez Casaco ! »

Peux-tu nous raconter ton expérience chez Casaco ?

En arrivant, je ne m'attendais pas du tout à ce que j'y ai trouvé. Au départ, je cherchais juste un bureau. Et j'ai vite fait plein de rencontres dans la Tribu, qui m'ont fait m'apercevoir que le combat du créateur d'entreprise est le même, quel que soit le secteur. Si j'étais venu plus tôt, je pense que mon business aurait évolué beaucoup plus vite. Casaco m'apporte de la sérénité dans mon activité. C'est rigolo, je suis un OVNI parmi les startups. Ils se marrent quand ils m'entendent parler de tonnes de charcuterie ! Plus sérieusement, le fait d'avoir un bureau m'apporte un statut, un cadre, tout en évoluant dans une atmosphère de convivialité. Ça m'a redonné du plaisir à retrouver ma famille. Quand je rentre chez moi, je suis vraiment à la maison.

Pourrais-tu définir Casaco en 3 mots ?

Flexible – Évolutif – Convivial

Quelles sont les perspectives pour Délices Distribution ?

Je fais partie d'une nouvelle génération, qui n'a pas connu le business facile des années 1990. Sur le marché, j'ai une volonté à toute épreuve. L'histoire a fait qu'on est spécialisé dans les produits méditerranéens, notamment dans la charcuterie espagnole. En ce moment, on agrandit notre portefeuille avec la charcuterie italienne, elle aussi, d'excellente qualité. La perspective est que je puisse prendre plus de recul, pour m'occuper des grands comptes. J'ai connu l'apprentissage et ça me tient à cœur de transmettre mon savoir-faire à présent. On va essayer de recruter un apprenti commercial pour septembre 2015. J'ai aussi une équipe de 4 personnes qui coupent du jambon en magasin. La dimension humaine et sociale de l'entreprise est et sera toujours très importante pour nous. Tout comme chez Casaco.

Pierre-Chanel KILAMA
Fondateur de TEXTAZ