Cette passionnée de design souhaite rendre la cuisine accessible à tous et ainsi redonner de l'autonomie aux personnes en situation de handicap.
Quel est ton parcours ?
J’ai fait des études de design produit à l’école Olivier de Serres à Paris. C'est la
réflexion autour de la praticité et de l'aspect fonctionnel qui m'a attirée vers ces
études.
« Je vois la démarche du designer comme un moyen d’améliorer le quotidien. »
J’ai fait mon projet de diplôme en lien avec la Croix-Rouge sur de la bagagerie destinée aux urgentistes qui partent sur le terrain après les catastrophes naturelles.
Je suis ensuite partie travailler 1 an en Afrique de l’Ouest, dans une agence de communication béninoise, Gazelle Touch. J’y ai appris le métier de graphiste, pour la publicité notamment, le marketing, la communication visuelle.
A mon retour en France, j’ai travaillé dans des agences de pub, puis dans un cabinet de conseil en accessibilité pour les personnes en situation de handicap en tant que graphiste signalétique. Cette expérience m'a beaucoup parlé. J'y ai appris les aspects techniques de ce métier et travaillé avec des associations.
Permettre aux personnes malvoyantes ou ne sachant pas lire de s’orienter est une vraie réflexion sur l'autonomie et la mobilité.
J’ai fondé l’Agence Adéquat qui est spécialisée dans la communication liée au handicap, que ce soit la signalétique, les sites web ou des supports divers. Je travaille avec des associations et des villes qui sont sensibles à ces questions d’accessibilité.
Parle-nous de ton projet
Il y a un an, j’ai lancé, avec mon associée Rebecca, le projet de création d'un livre de cuisine accessible à tous LA CUISINE POUR TOUS : enfants, personnes âgées, personnes en situation de handicap, mental ou moteur, personnes ne sachant pas lire...
Rebecca réalise des ateliers cuisine avec des personnes ayant un handicap mental au sein de l'association des Papillons Blancs de Paris. Le projet s’est créé suite à ces ateliers. Elle cherchait un moyen de pérenniser l’apprentissage et de faire en sorte, qu’une fois rentrés chez eux, les participants puissent refaire une recette.
Nous utilisons un vocabulaire simple et beaucoup d'illustrations. Tout se compte avec une mesure unique : le pot de yaourt.
Les recettes ont été co-écrites avec une ancienne chef : Françoise Bossoutrot.
La cuisine est un moment convivial, de partage et qui peut être intergénérationnel : le livre peut aussi bien s’adresser à une grand-mère ou un grand-père qu’à leurs petits-enfants.
Cuisiner peut également permettre à certains de retrouver de l'autonomie et de l'estime de soi.
La sortie du livre est prévue pour la fin de l’année. Nous lançons une campagne de crowdfunding mi-septembre et espérons grâce à cela pouvoir lancer le produit.
A terme, nous souhaitons également lancer une application pour avoir une version audio des recettes, pour les personnes malvoyantes par exemple, ainsi que des ateliers à domicile ou dans des associations.
Nous voulons développer un service complet d’aide à l’apprentissage de la cuisine et à l’autonomie.
Pourquoi le coworking ?
Parce qu’il fallait que je sorte de chez moi !
Je n’ai pas un caractère solitaire, travailler de chez moi ne me convenait plus. J’ai besoin de rencontrer et d’échanger. Sabine, une coworkeuse ici, avec qui je travaille sur différents projets, m’a parlé de Casaco.
Et pourquoi Casaco ?
Ce qui me plaît vraiment chez Casaco, c’est l’état d’esprit, qu’on ne retrouve pas partout.
Ici c’est convivial, ouvert, axé sur l’échange, la collaboration, il y a beaucoup d’évènements.
On ne vient pas juste pour avoir un endroit ou poser son ordinateur et travailler puis repartir.
« Si on cherche des compétences spécifiques, on peut potentiellement les trouver dans la journée. Le principe de communauté permet de faire confiance plus facilement. »
J’ai d’ailleurs déjà amorcé des collaborations avec certains coworkers.
Le fait de présenter mon projet devant tout le monde m’a boostée et permis d’avancer grâce aux retours toujours bienveillants et constructifs.
Ses projets
Pour en savoir + sur le coworker du mois
Merci à Anne-Sophie, bloggeuse et membre de CASACO, pour ce portrait