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Ségolène & Floriane

Comment donner du sens à son projet entrepreneurial

12 mars 2020

Au mois de février, la Tribu a accueilli 2 coworkeuses du mois : 2 porteuses de projets qui ont du sens. Ségolène Guertin développe une appli permettant aux propriétaires d'animaux de compagnie égarés de les retrouver. Floriane Rokia crée une marque d'infusion pour accompagner les femmes dans leur rythme menstruel.

Quel est ton parcours ?

Ségolène : Après des études de commerce et de communication, j’ai travaillé dans une petite société de production qui faisait des documentaires à caractère politique et géopolitique. J’ai fait un passage par France5 puis j’ai ensuite intégré une agence de communication, TBWA\Corporate. L’approche client, le travail d’équipe, l’importance de la communication et ses enjeux pour les entreprises, sans oublier tout le volet créatif, l’ADN de cette agence, j’y ai tout appris.

"Après 14 ans et 4 métiers, j’ai souhaité couper le cordon. Mais pour faire quoi ?"

Je découvre Switch collective. Je pensais y trouver des compagnons de galère et une méthodologie pour se reconvertir. Je trouve une super promo, une chouette méthodo et le plus important : un projet professionnel avec du sens et qui soit utile aux autres.

Floriane : Ancienne sportive de haut niveau de danse sur glace, autodidacte, j’ai interrompu mes études avant le BAC. Il y a une douzaine d’années, vers 23 ans, après un engagement et un parcours intense, j’ai souhaité passer à autre chose. J’ai intégré le «monde du salariat» dans le domaine de l’administration des ventes dans une société. Pendant toutes ces années, j’avais le rêve d'entreprendre, mais dans quoi ?

Quel est ton projet ?

Ségolène : Comment retrouver les animaux perdus ? Je souhaite développer une solution qui s’adresse à tout le monde et pas uniquement aux propriétaires de ces mêmes animaux. Un marché existe, il y a des offres à foison et malgré cela, leur nombre ne cesse de croitre... tout comme l’engouement des français pour les animaux et leur bien-être.

Une rencontre m'a poussé dans ce projet entrepreneurial.

Durant quelques mois, j'ai croisé quotidiennement un chat très sympa mais aussi très seul. A-t-il un propriétaire ? Est-il perdu, abandonné ? En creusant un peu le sujet, et ayant moi-même des animaux, j’ai testé tout ce qui se faisait pour retrouver un animal. J'ai compris que l'on pouvait faire mieux et plus en lien avec les technologies qui existent aujourd’hui.

"Seulement 1 animal perdu sur 2 est retrouvé."

Depuis, j’arpente les conférences sur les nouvelles technologies, rencontre des professionnels de la santé animale, interroge les propriétaires d'animaux... Cela me conforte dans la nécessité de développer une solution efficace pour les 30 millions de foyers qui possèdent un animal. Je leur souhaite de ne jamais égarer leur animal.

En France, un chat est perdu toutes les 10 minutes et un chien toutes les 19 (et celui-ci pourra se perdre jusqu’à 3 fois dans sa vie).

J’arrive à la finalisation de mon business plan, je valide l’idée, la forme que celle-ci prendra pour ensuite trouver les meilleurs partenaires qui pourront m’accompagner dans cette aventure dont le nom de code est TOTEM.

Floriane : En tant que sportive de haut niveau le corps est beaucoup sollicité. C’est

un peu comme votre outil au quotidien. Cela m’a amené à développer une certaine sensibilité à son fonctionnement, ses hauts et ses bas.

De même que plus tard la grossesse a renforcé cette prise de conscience. C’est dans cet état d’esprit et cette orientation que j’ai cherché à développer mon projet. Je me suis alors lancée sur un premier projet de mode éthique, puis de produits exclusivement féminins pour finalement monter mon entreprise en début d’année.

"J’ai fondé NESATI qui accompagne et soutient les femmes en leur permettant de se réconcilier avec leurs cycles et leur rythme féminin au naturel."

J’ai commencé par le lancement d’une gamme d’infusions de plantes biologiques pour répondre aux différentes problématiques les plus présentes chez les femmes, de l’adolescence à la ménopause. Avec le concours et le travail d’une phytothérapeute, garante des formules, j’ai développé cinq types d’infusions répondant aux cinq besoins identifiés comme les plus fréquents au cours de la vie d’une femme.

Actuellement je suis dans la phase pré-opérationnelle et travaille sur la production des infusettes et le packaging. Dans un premier temps, il s’agira d’une marque digitale présente sur le web en city commerce; dans un second temps, accéder au réseau de grande et moyenne distribution ainsi qu’aux magasins bio.

Je travaille en parallèle sur la communication avec la construction d'un site internet pour une mise en ligne en 2020. Prochainement, le lancement du produit aura lieu via une campagne de crowdfunding pour assurer une pré-production en 2020.

Afin de donner les moyens à mon projet de voir le jour, j’ai postulé au programme «Entrepreneurs dans la ville» co-créé par l’école de Management EM Lyon et l’association «Sport dans la ville» dédiée aux porteurs de projet et créateurs d'entreprises. Mon projet ayant été retenu, je vais intégrer la formation début mars pendant 4 mois, puis un incubateur pendant deux ans dans les locaux de l'association «Sport dans la ville» à Pantin (93).

Actuellement je suis une formation de praticien naturopathe pour proposer aux femmes des solutions de soutien au naturel.

Pourquoi le coworking ?

Ségolène : Dans mon précédent job, j'avais eu l’occasion de collaborer avec plusieurs lieux de coworking pour organiser des séminaires. J’ai tout de suite adoré le principe et les atmosphères que chacun dégageait avec chacun leur identité bien particulière. J’ai même songé à y travailler, prendre la gérance d’un lieu. Puis j’ai croisé ce chat donc, priorité à TOTEM.

Depuis, j’ai testé le home office et cela ne me convient pas.

"Le coworking m’apporte ce cadre, ce sérieux qui me fait me lever le matin pour faire avancer mon projet et passer de l’idée au concret. C’est très précieux."

Et cela me laisse en même temps cette liberté de rythme que je savoure maintenant depuis quelques mois.

Floriane : Seule on doit s'imposer une rigueur mais il peut s’avérer difficile de tenir

son propre cadre dans la durée.

"J’avais besoin de retrouver un environnement professionnel tout en sortant d’un certain sentiment d’isolement."

Pourquoi Casaco ?

Ségolène : Je connais très bien un membre historique de Casaco. J'ai toujours suivi de loin le lieu et son évolution. Après avoir passé quelques semaines dans les murs, je trouve cet espace idéal pour démarrer un projet entrepreneurial : à taille humaine, vivant mais calme, ouvert sur la ville et très fidèle à son histoire avec les connexions de La Ressourcerie et la future Tréso. Et puis le point très positif, c’est à côté de chez moi !

Floriane : Je connaissais deux personnes qui exerçaient leur activité à Casaco, l’une

depuis plusieurs années dans une PME, l’autre plus récemment en tant qu’indépendant. Ils m’ont tous deux parlé favorablement de cet espace de travail. J'habite à Franconville dans le Val d’Oise où ce type de lieu est très peu développé. Ici, j’ai trouvé une ambiance à la fois studieuse et empreinte de beaucoup de bienveillance. Et puis question déco et environnement, j’aime l’esprit récup de Casaco !

" Le mot «tribu» prend tout son sens à Casaco."

Merci à Floriane et Ségolène pour ce partage.

Pour en savoir +

Floriane • Nesati

Ségolène • Totem