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Laurianne • Une main verte dans la Tribu

1 février 2018

Laurianne, coworkeuse du mois de janvier 2018, est jardinier paysagiste. Elle nous raconte sa passion pour les végétaux !

Quel est ton parcours ?

Après un Bac Technologique section hôtellerie, j’ai fait un BTS Hôtellerie Gestion et Marketing. J’avais envie d’une expérience de travail à l’étranger. Je suis donc partie à Londres pendant un an où j’ai travaillé dans un hôtel. A mon retour à Paris, j’ai continué dans ce même environnement pendant 3 ans.

J’éprouvais le besoin de changer. Un bilan de compétences a alors révélé un intérêt fort pour la fleuristerie (métiers en lien avec les fleurs).

"A la question « que vouliez-vous faire quand vous étiez petite » ? J’ai répondu : fleuriste ! J’en ai rêvé les trois nuits qui ont suivi !"

J’ai alors fait un CAP fleuriste à l’école des Fleuristes à Paris, en formation pour adultes. Pour me donner les moyens de mon rêve, j’ai fait un CAPA en travaux paysagers, en cours du soir. Je fabriquais des murs en pierres sèches et je tirais des chapes en béton…

En juin 2015, les 2 diplômes en poche, je monte mon projet d’entreprise de Jardinier Paysagiste tout en travaillant parallèlement dans un bar restaurant. Depuis juin 2017, je me consacre uniquement à cette activité qui me correspond vraiment.

J’ai intégré le collectif « Créateurs d’intérieur » qui est un collectif réunissant notamment des architectes, des décorateurs. Nos clients passent par le site, voient nos réalisations, puis contactent les fondateurs du site pour être mis en relation avec le professionnel qui répondra au mieux à leurs attentes en terme de rénovation/décoration d’intérieur mais aussi d’extérieur.

Mon travail consiste à réaménager les espaces extérieurs. Cela va de l’entretien des massifs, la taille des arbustes, le réaménagement végétal, en passant par la conception d’espaces extérieurs : refaire les terrasses, penser l’éclairage et les luminaires, choisir le type de revêtements, de plantes en fonction des saisons, proposer de nouveaux décors tous les 3 mois.

Je travaille pour des co-propriétés à l’entretien extérieur, des hôtels pour la décoration végétale et des particuliers pour le réaménagement des surfaces extérieures.

Par exemple, je travaille actuellement sur un gros projet de jardin pour un particulier pour lequel je réaménage 1000m2 de surface extérieure. Je repense et dessine pour lui la surface tout autour de sa maison, la décoration, le type de contenants et de plantes en fonction de l’exposition, l’arrosage automatique. Je crée un ilot avec une terrasse circulaire au milieu du jardin, j’étends l’allée pour la relier à la maison.

Pour ce projet de plus grande ampleur, je travaille avec une entreprise pour le gros œuvre et je coordonne le chantier.

"Ce que j’aime dans ce métier c’est son coté créatif, esthétique, la relation avec les gens, les clients, le côté nomade aussi."

Quel est ton projet ?

Mon projet est de continuer à développer et faire croitre mon entreprise et mon activité autour de la valorisation du végétal.

"Avoir des projets de plus en plus ambitieux, diriger des chantiers plus importants et travailler avec différents corps de métiers. Concevoir et dessiner !"

J’interviens sur toutes les phases : contact client, prise de côte, analyse des besoins, conception et proposition du projet, réajustement, réalisation.

Je cherche des partenariats et souhaite renforcer ceux déjà existants tel que le collectif Créateurs d’intérieur. J’aimerais développer des partenariats avec des bureaux d’étude, pour la réalisation de jardins, terrasses et balcons, et également avoir des connections avec des architectes dont les clients souhaitent améliorer ou créer leur jardin.

Comme j’aime suivre la vie des jardins, j’aimerais aussi avoir plus de contrats d’entretiens de copropriétés.

A moyen terme, j’aimerais avoir un atelier, espace de création, autour de la plante.

Cela me permettrait de travailler différents type de matériaux qui m’inspirent tels que le métal et le bois. Fabriquer des contenants esthétiques et des objets : chaines de suspensions, contenants, pots, jardinières en bois.

Ce lieu accueillerait une nursery de plantes que je pourrais faire grandir, faire reproduire au fur et à mesure et bouturer. La reproduction des plantes m’intéresse tout particulièrement. Pour les clients qui ont des abonnements trimestriels, je pourrais récupérer leurs plantes, les graines, puis les faire germer d’une année sur l’autre. Parce que c’est difficile d’avoir des centaines de plaques à germer dans son appartement !

"De manière plus globale, je pense que le végétal devrait revenir au centre des priorités des architectes des grandes villes, des concepteurs d’immeubles."

La France a un certain retard dans ce domaine. Il y aurait un gain en termes de qualité de vie, pour les habitants, pour la faune en favorisant le retour des insectes pollinisateur, pour la qualité de l’air. J’aimerais que les végétaux soient naturellement plus présents dans nos espaces de vie, ce qui rendrait l’habitat plus agréable. La présence du végétal change le ressenti que l’on a d’un lieu.

Qu’est-ce que tu aimes dans ce métier ?

C’est la créativité, car les végétaux donnent des possibilités très nombreuses. Egalement aller chez les gens, cerner et analyser leur souhait, leur goût et leur environnement : leur vaisselle, leur décoration d’intérieure et ainsi faire de leur espace extérieur une prolongation de leur habitat.

J’aime aussi les environnements de travail que je suis amenée à fréquenter.

Par exemple, j’adore me lever tôt pour aller au marché de Rungis, lorsque les rues sont désertes, au moment où tout le monde dort… Sauf à Rungis justement où tout le monde est réveillé et où règne une joyeuse agitation partout dans les boutiques. Les négociations au stand marée et poisson, les gens qui courent, même si c’est plus calme aux fleurs coupées, où l’effervescence est plus contenue…

"J’adore le contact avec la terre. Rendre plus beau un espace extérieur, le travailler, voir les plantes se reproduire, grandir. La nature n’a jamais eu besoin de nous pour se développer…"

Ce que j’aime aussi c’est le côté nomade, découvrir de nouveaux lieux, aller à la découverte et à la rencontre des espaces intérieurs et extérieurs des gens.

Je me déplace avec mon équipement de travail dans mon petit camion Elvis, gris et tout bouffi !

Pourquoi le co-working ?

J’ai pensé au co-working en passant devant un lieu de co-working à Paris. J’ai vu qu’il y avait d’autres personnes dans le même cas que moi, qui semblaient travailler seules.

Je constatais aussi que j’avais besoin d’être dans une ambiance de travail. Car pour moi, l’endroit où je travaille doit être différent de celui où j’ai des habitudes personnelles. Qu’il n’est pas facile de concilier les deux.

"J’avais aussi envie de rencontrer d’autres travailleurs indépendants qui ont les mêmes problématiques que moi."

Pourquoi Casaco ?

Géographiquement, c’est tout près. Je vis à Malakoff.

Ma première visite, c’était pour récupérer un panier de la Ruche, j’ai aimé l’ambiance. La plupart des lieux de co-working sont très neufs ou donnent cette impression. Ici, il y a un côté plus brut, moins intimidant que dans certains endroits, parce qu’il y a un côté « naturel ».

On met l’accent sur le bien être, également sur le fait que le lieu appartienne à tout le monde. Que chacun puisse se l’approprier. On n’a pas l’impression de rentrer chez un patron de co-working !

"Casaco, je m’y sens à l’aise. C’est un endroit où j’ai des convergences d’idées. Il y a une simplicité et une accessibilité relationnelle."

Un côté humain de manière globale que j’apprécie. Parce que la qualité du travail dépend du bien être mental et physique, qui ici est favorisé.