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Gaëlle • L'improvisation théâtrale dans l'entreprise

26 octobre 2016

Cette fan d’improvisation théâtrale en a fait son métier et fait aujourd’hui le pont entre le milieu de l’entreprise et celui de l’impro.

Quel est ton parcours ?

J’ai un parcours plutôt classique, j’ai fait un BTS commerce international puis j’ai intégré Audencia. J’ai toujours été bonne élève, curieuse de tout.

Déjà en école de commerce, je faisais partie du Bureau des Arts, où j’ai participé à l’écriture et la mise en scène d’une comédie musicale.

Puis je suis partie en échange au Québec, à l’université Laval et j’ai découvert l’improvisation théâtrale. J’ai adoré ça et enchaîné les matchs d’impro.

De retour en France, j’ai travaillé pendant 2 ans pour des tournées de théâtre, je m’occupais de l’administration et la logistique. C’était très intéressant de voir comment ça se passe de l’autre côté du rideau, mais j’ai eu de nouveau envie d’être sur scène.

Je suis entrée chez Amazon France en 2006, juste après un plan social, il n’y avait que 20 personnes dans les bureaux, ambiance start-up. Quand j’en suis partie 8 ans après, ils étaient plus de 500.

J’y étais responsable marketplace : j’étais en charge de recruter des vendeurs tiers sur la plateforme.

"J’y ai rencontré des gens brillants et j’ai adoré travailler là-bas, c’était très formateur. "

Puis, j’avais envie de laisser s’exprimer une autre part de moi, de revenir plus à l’humain, ralentir le rythme.

En parallèle de mon travail, je continuais à faire de l’improvisation et avec ma troupe, nous avons même créé la compagnie Zarbi & Orbi ainsi qu’une véritable pièce de théâtre, « Theatral suspects » sous forme d’enquête improvisée.

On a ensuite créé notre propre école d’improvisation, la Zeo Academy, pour partager notre passion avec ceux qui veulent en découvrir les bienfaits. J’y propose régulièrement des ateliers adultes, tous niveaux.

Après mon départ d’Amazon, je me suis formée à « L’université du nous », aux méthodes d’intelligence collective, de Communication Non Violente, d’art-thérapie. L’idée est de réfléchir et d’apprendre une autre façon de faire, travailler et vivre ensemble. J’y ai découvert la gouvernance partagée et le fait d’utiliser des outils pour favoriser la prise de décision collective, la gestion par consentement.

Parle-nous de ton projet

Aujourd’hui j’ai un métier de comédien-formateur. J’anime des ateliers d’improvisation au sein des entreprises où nous invitons les participants à laisser leur costume d’adulte au bureau, avec leur cerveau et de vraiment lâcher prise avec nous.

On ne leur dit évidemment pas « soyez drôles », mais on pose un cadre, on met en place des jeux d’agilité pour faire entrer les gens dans l’inattendu.

« On cherche à rallumer des feux intérieurs chez les gens. »

Nous ne sommes pas là pour « amuser la galerie », mais pour faire le pont entre le monde de l’entreprise et celui de l’improvisation théâtrale. Le but de ces ateliers découvertes et de développer certaines compétences, comme la prise de parole, l’esprit d’équipe, la créativité, l’écoute, l’intelligence émotionnelle.

Nous pouvons également mettre en place des scènettes pour illustrer un message, des restitutions d’évènements décalées, humoristique.

Je travaille en collaboration avec mes partenaires d’improvisation, qui se sont aussi lancé dans des projets similaires. L’avantage est que nous connaissons tous le monde de l’entreprise car nous y avons passé plusieurs années.

On est souvent « exécutant » dans une entreprise. Grâce à l’intelligence collective, les collaborateurs reprennent un certain pouvoir, font des propositions, avancent leurs idées, etc. Le manager se met au même niveau de participation et de décision que son équipe. Cela rejoint un peu l’idée de l’entreprise libérée.

« Le travail c’est l’amour rendu visible. »

Pourquoi le coworking et pourquoi Casaco ?

Il y a 2 ans, est arrivée sur mon chemin Sara (coworkeuse du mois d’Aout et professeure des écoles), elle cherchait quelqu’un pour l’accompagner sur un spectacle avec ses élèves. J’ai alors travaillé avec elle durant une année fabuleuse où j’ai pu expérimenter l’improvisation avec les enfants.

Nous sommes devenues proches avec Sara et je suis je suis venue déjeuner avec elle en Aout, elle m’a emmenée chez Casaco et j’ai tout de suite été conquise.

En dehors de mes missions, je travaille souvent de chez moi et l’émulation, le partage me manquent. C’est ce que j’ai trouvé chez Casaco.

En improvisation on dit souvent qu’"1+1=3" car chacun vient avec son idée et on en crée une troisième ensemble. Le coworking chez Casaco c’est exactement ça.

« Chez Casaco il y a quelque chose de lumineux, et pas seulement à cause des grandes fenêtres. »

J’anime un atelier découverte de l’impro mi-novembre chez Casaco.

Et pour ceux qui veulent venir découvrir ce qu’est l’enquête improvisée, nous jouons au théâtre Apollo un dimanche sur deux, à 18h. Rire garanti ;)

Pour en savoir + sur le coworker du mois

Merci à Anne-Sophie, bloggeuse et membre de CASACO, pour ce portrait